Denfert-Rochereau !, par Aminata Touré

En revenant du travail avec mon papa,

Nous passons par Saint-Jacques

Juste devant la Santé ;

Nous passons en vitesse

Pourquoi accélérons-nous ?

J’ai réfléchi parce que la radio est allumée sur Africa n° 1 ;

Ils parlent encore de la situation post-électorale de la C-I

Oui, cette situation stresse mon père.

Et comme c’est plus fort que lui

Il accélère nous arrivons sur le Pont de Bercy

habituellement nous passons

Mais mon père fatigué, stressé

Accélère je n’ai même pas pu regarder les passants

Chacun à leur tour pour voir ce qu’ils allaient faire à Bercy.

En continuant vers Daumesnil, mon père s’est calmé, mais je n’ai toujours pas pu regarder les lions qui s’illuminent.

J’en ai marre de cette vitesse, je prends mon téléphone en envoyant des messages pour me détacher de cette vitesse, mais sans m’en rendre compte j’appuie sur mon clavier à une vitesse incompréhensible. Malheureusement, je viens de me rendre compte d’une chose : la vitesse fait parti de nous ! En sortant de ma réflexion je lève la tête ! Nous sommes Porte de Montreuil !

J’essaye de m’endormir !

Mais pas moyen !

Mon cerveau est en ébullition !

Donc je réfléchis !

Encore et encore sur la vitesse.

Oui vraiment la vitesse fait partie de nous. Grand exemple : le battement de notre coeur. Oh ! On est déjà arrivés !

A propos decorville

Poète français né le 4 juillet 1900
Cet article, publié dans sur le trajet, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire