Slalom, par Philomène

Beaucoup de vent. Des ombres passent à droite, je ne peux pas lâcher le guidon. Un immense barage de voitures, je ralentis, et finalement m’arrête.

Je pousse péniblement mon engin entre les voitures. J’ai le temps de dévisager les conducteurs, hommes en veston ou familles nombreuses. Je pousse encore, feu vert, je repars, Droite, gauche, droite gauche, mes yeux brûlent, exposés au vent. Réveil brutal, coup de frein soudain, un camionneur a sans doute oublié la signification de la couleur rouge.

Rue longue, sinueuse, vide, immeubles blancs et crème, je connais tout ici. Je peux ralentir, souffler, un chat traverse la route. Je monte le trottoir, pose mon pied.

A propos decorville

Poète français né le 4 juillet 1900
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